Ploërmel. Une championne internationale forme les karatékas bretons

Jessica Hugues est une athlète de très haut niveau, susceptible de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 dans sa spécialité, le karaté. Elle était présente samedi à Ploërmel pour animer un stage de formation auquel participaient une soixantaine de karatékas venus de toute la région. Un stage de kata voulu par la Ligue de Bretagne pour relancer cette discipline. Une première en Bretagne qui trouvait dans les installations de Ploërmel un cadre idéal.

Présent lors de cette journée exceptionnelle, le président de la Ligue, Denis Mettler était accompagné de Jérome Delaveau, le directeur technique régional. Pour atteindre son objectif, la ligue a décidé de faire appel à une athlète de renommée internationale, Jessica Hugues. la jeune femme outre le fait de figurer parmi l’élite mondiale de ce sport a un parcours atypique et rayonne par sa personnalité hors du commun. Elle est atteinte en effet de la maladie de Stargadt, une maladie génétique orpheline qui la condamne de manière irréversible à devenir aveugle. « Cela m’oblige à combattre en étant très près de mes adversaires, mais il faut voir le côté positif des choses. Cela m’a permis de développer des dispositions sensorielles très particulières. Le corps écoute la tête… », sourit Jessica Hugues, une sportive au caractère bien trempé. Et il faut bien dire que la vie la soumet à rude épreuve. Car en plus de son handicap elle a été victime d’un grave accident qui a touché les vertèbres cervicales. Elle aurait du en mourir, voire rester paralysée. Mais c’était sans compter sur un moral et une volonté de fer qui lui ont permis non seulement de pratiquer son sport à nouveau mais en plus de revenir à son plus haut niveau. Elle a décroché un titre de vice-championne de France de Kata, sa spécialité, l’an dernier. Faire partie de la délégation française qui participera aux premiers JO de la discipline serait une sacrée revanche sur la vie.

C’est non seulement sa technique mais aussi un enthousiasme et une joie de vivre à toute épreuve qu’elle a tenté d’inculquer, samedi à ses stagiaires bretons.