Ne confondez pas vidéo-surveillance et vidéo-protection. Dans les deux cas ce sont des caméras qui enregistrent les images d’un territoire. Mais dans le premier cas, ces images sont visionnées en permanence par des opérateurs sur un écran alors que dans le second, personne ne regarde les images. Elles sont seulement visionnées à la demande des forces de l’ordre. C’est cette solution qui a été adoptée par l’ancienne municipalité de Questembert à l’automne 2013 après une recrudescence d’actes de délinquance au printemps 2013. Elle avait été recommandée dans le cadre d’un audit réalisé par la gendarmerie en 2012.
Le projet est en cours de déploiement. Au total onze caméras doivent être installées dans le centre ville. Quatre sont déjà opérationnelles depuis la mi-avril et les autres le seront dans quelques jours. Certaines assez volumineuses jouent un rôle dissuasif, d’autres sont beaucoup plus discrètes. Installées sur des poteaux, elles transmettent leurs images via des ondes radio jusqu’à l’ordinateur central de la mairie soit directement, soit en transitant par une antenne située sur le clocher. Plus sensibles que l’oeil humain, ces caméras permettent de filmer jour et nuit certains points stratégiques du centre ville. Elles ont pour objectif de prévenir les agressions, les actes de vandalisme, les cambriolages, les vols de véhicules, mais aussi de constater les délits routiers.
La consultation des images est possible uniquement au poste de police municipale à la demande des gendarmes évidemment qui ont déjà eu recours à ce système pour corroborer des éléments de certaines de leurs enquêtes. Les agents de police municipale, Patrice Giquiau et Dany Oudard les consultent périodiquement quelques minutes pour vérifier le bon fonctionnement de l’installation. Les habitants peuvent aussi demander à visionner des images qui les concerneraient. Mais tout cela se déroule sous le contrôle strict d’un collège éthique composé à parts égales d’élus de la majorité municipale et de l’opposition et toute consultation des vidéos sont notées et archivées.
Car, évidemment le respect de la vie privée est un élément essentiel du dispositif. D’ailleurs les portes d’entrées et les ouvertures des maisons qui se trouvent dans le champ des caméras sont automatiquement « floutées ». Les images sont conservées quinze jours puis détruites
La mise en place du réseau de vidéo-protection est assuré par la société Cojitech qui procède actuellement aux derniers réglages. Il représente un investissement de 40 000 euros hors taxes qui a été financé à 50 % par la préfecture du Morbihan et pourrait être légèrement étendu dans les prochains mois. « Je ne suis pas favorable à ce qu’il y ait des caméras partout, mais il faut qu’il y en ait d’installées aux abords de la salle de sports et assez rapidement. Nous savons qu’il y a des jeunes qui grimpent sur le toit de cette salle… », commente Marie-Annick Martin, maire de Questembert, venue ce vendredi en début d’après-midi assister à des tests en présence de membres du collège d’éthique, d’un technicien de la société Cojitech, du directeur général des services de la mairie de Questembert et d’un des policiers municipaux.
Où sont les caméras?
Les 11 caméras sont implantées : place gombaud (5), autour des halles (4), place de l’Iris (cinéma, 1 caméra), place le Mauff de Kergall (1). Chaque secteur vidéo protégé est signalé par des panneaux spécifiques, informant les passants qu’ils entrent dans un périmètre vidéo protégé.
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