Questembert. Dopage : plus de 100 participants à la réunion de l’ASTEQ

L’ASTEQ, association de santé du territoire et des environs de Questembert, peut être satisfaite du résultat de sa première réunion, sur le thème du dopage et de la santé des sportifs. Plus de cent personnes ont écouté le docteur Jean-Pierre de Mondenard, spécialiste de longue date de lutte contre le dopage et Fred Le Peutrec, navigateur professionnel.

LA LONGUE HISTOIRE DU DOPAGE

Sans doute que beaucoup de personnes présentes dans la salle de l’Asphodèle ignoraient  le premier cas de dopage exposé par le docteur de Mondenard. Il faut dire que le fait remonte à 1919 et à la première victoire de Suzanne Lenglen à Wimbledon. Alors menée et sur le point de perdre le match, son père depuis les tribunes lui envoya un flacon de cognac et après avoir bu quelques gorgées le sort du match bascula en sa faveur. Le cognac était à l’époque très prisé sur les courts de tennis.

LE SPORT ET LES MÉDICAMENTS

Depuis les années 1900, la situation a malheureusement virée dans le mauvais sens. L’expérience du docteur de Mondenard  le démontre : «  Mon expérience de 40 ans m’a fait rencontrer de nombreuses idées reçues par rapport au dopage. Par ce diaporama, j’espère vous éclairer un peu plus par rapport au sport, à la compétition et aux  médicaments, pas pour la compétition, aux dérives qui ne sont pas réservées aux sportifs mais à la population : vous, moi… nous sommes exposés à prendre des médicaments et on met en danger son corps. » Mieux qu’un long discours les diapos projetées ont effectivement parlé d’elles-mêmes, la transformation physique de certains athlètes ne laissant aucun doute. « Vous pourriez soulever de la fonte pendant trente heures par jours, vous  n’arriveriez jamais à une telle transformation», ajoute le docteur. Selon le docteur de Mondenard, le problème de la lutte anti dopage viens du fait que ce sont les fédérations qui contrôlent les laboratoires. Selon lui, il faudrait que ceux-ci soient indépendants.

LE DOPAGE TOUCHE T IL TOUS LES SPORTS ?

Une question du public, parmi beaucoup d’autres, aurait pu faire débat «existe-t-il un sport qui n’est pas touché par le dopage » la réponse fut nette. «  Non, si il y a compétition il y a dopage», affirme le docteur de Mondenard. Sauf que quelques minutes plus tard une question sur le dopage éventuel des navigateurs du Vendée Globe à fait répondre à Fred Le Peutrec : «  Je maintiens et  suis convaincu qu’ils ne prennent rien. Vivre 80 jours sur un bateau en solitaire, c’est faire face à une situation de longue durée, ça oblige à rester lucide. Je n’ai jamais vu de cas de dopage dans la voile en 35 ans de carrière, le seul cas que je connaisse, ce sont deux frères qui avaient fumé un joint, et encore c’était en dehors d’une compétition qu’ils avaient été contrôlés. »

ÉCOUTEZ VOTRE CORPS ET SPORTEZ- VOUS BIEN

Le docteur Jean-François Vinatier, président de l’ASTEQ,  a clos la soirée par ces mots : «  Je remercie le docteur de Montenard pour son expertise et sa grande expérience, l’explication de tout ce qui tourne autour du dopage et puis aussi le message qu’il donne en réponse aux messagex et au non messages conventionnels que l’on a dans nos médias». Après les remerciements d’usage, le docteur Vinatier a distillé un dernier message. « Faire au moins deux heures et demie par semaine, d’activité physique modérée, en une ou plusieurs fois dans  notre intérêt personnel et sportez vous bien »

QUELQUES PHRASES CHOC DU DOCTEUR DE MONTENARD

« C’est le monde du sport qui tient la lutte anti dopage donc il n’y a pas d’espoir »

« J’attends toujours que les sportifs disent : y en a marre du dopage et non pas y en a marre des contrôles. »

« On a vu récemment des images de Canal + dans les vestiaires d’une équipe de rugby du top 14 à la mi-temps où les joueurs avaient sur la table des piluliers et ils s’envoyaient des rasades de pilules dans la bouche. »

«On médicalise : le types qui est blessé ont va l’aider à ne rien sentir, son corps va subir et donc il va le payer. »