Malestroit. Les nouveaux défis de la société cycliste

 

La société cycliste de Malestroit fêtera l’année prochaine ses 70 ans d’existence. Elle occupe une place importante dans le monde cycliste morbihannais, puisqu’elle assure l’organisation de plusieurs épreuves à Malestroit, La Chapelle Caro, Plumelec, Sérent… C’est un vivier de grands champions dont certains ont accédé au plus haut niveau de la compétition. Ses résultats sont excellents tant au niveau des catégories phares que de l’école de cyclisme dont les jeunes pousses s’illustrent, réussissant à « faire des podiums », dès leur première année de compétition. Le club compte 83 licenciés dont une quinzaine de juniors.

Tout pourraitdonc aller au mieux dans le meilleur des mondes sauf que… La Société Cycliste de Malestroit est confrontée à quelques défis à relever qui sont d’ailleurs partagés par de nombreuses associations et qui pourrait peser sur son avenir. Il s’agit par exemple de gérer un budget de plus en plus serré qui ressent les effets d’une conjoncture marquée par la recherche permanente d’économies. Le trésorier de l’association a ainsi expliqué que le principal sponsor du club, Super U, avait annoncé son intention de réduire son engagement financier progressivement au cours des trois prochaines années. Une nouvelle stratégie qui se traduira par une perte de 2000 euros en 3 ans! Le club va devoir s’adapter à cette situation, notamment en espérant trouver de nouveaux partenaires financiers et le président à lancer un appel dans ce sens…

Et puis, il y a un autre phénomène qui a incité le trésorier à pousser un « coup de gueule ». Depuis 21 ans, le club organise une soirée repas (couscous), destinée à ramener de l’argent dans les caisses tout en permettant à ses membres, de passer un bon moment convivial avec leurs proches ou leurs amis. Seulement voila, l’année dernière cet évènement a attiré peu de monde et le club en a tiré un bénéfice maigrichon de 183 euros! « Si ça continue, ce repas n’existera plus… », prédit le trésorier.

D’où un petit rappel à l’ordre du trésorier notamment qui a souligné l’engagement bénévole des dirigeants pour faire vivre le club et a pointé du doigt une attitude peut-être un peu trop mercantile des coureurs qui perçoivent des primes de course dont le montant total s’élève à 2000 euros. « On court d’abord pour le plaisir du sport… », insiste le trésorier qui aimerait un peu plus d’engagement pour la vie du club. « Ce sont les bénévoles qui tiennent la boutique et il va y avoir besoin de renouvellement », a-t-il prévenu.

Un bon moyen, c’est de faire en sorte que le couscous traditionnel retrouve son lustre d’antan. « Il faut vous engager pour cet évènement… », rebondit le président Jérome Bihouée. Celui-ci s’est arrêté sur un autre constat, celui des mutations, c’est à dire le départ de certains coureurs vers d’autres clubs. Trois sur quatre concernent cette année des jeunes de l’école de vélo. « Je m’interroge sur l’intérêt de faire 90 km pour emmener son fils courir dans un club, certes plus important. Mais à ce niveau là… », ajoute-t-il, invitant également l’ensemble des membres du club à être ses « ambassadeurs » pour attirer de jeunes adeptes.

Il a également invité les coureurs à la prudence sur les routes évoquant le drame qui a couté la vie à un sportif il y a quelques jours, les invitant à adopter la « zen attitude » et éviter toute confrontation avec les automobilistes.

Une remise de trophées récompensant les bons résultats des cyclistes malestroyen a terminé la réunion, après que le maire ait indiqué avoir déposé la candidature de Malestroit au passage d’une étape du Tour de France.

 

 


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